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Les contradictions de l’attribut Nofollow

10
Jan
Publié par

Ce nouveau post VOLUMIUM porte sur l’attribut nofollow et sur ses diverses contradictions ! Il referme temporairement la grande malle, ouverte il y a quelques mois dans ce blog, des articles sur le Netlinking. Il s’agit toutefois d’une fermeture temporaire, le sujet étant passionnant, complexe, suscitant le débat et recélant une part d’inconnu et de mystère, qui entourent les algorithmes des moteurs de recherche.

Qu’est-ce qu’un lien en mode nofollow ?

Un lien d’un site vers un autre site est un vote. Implémenter un lien avec la valeur « nofollow » permet de spécifier aux moteurs de recherche que ce lien ne doit pas être suivi, et que la popularité ne doit pas être diffusée.

Quand utiliser un lien en nofollow ?

Il n’y a pas besoin d’utiliser nofollow pour un site de confiance, un site pour lequel, on « voterait ».

Si l’on ne souhaite pas « voter pour un site », soit parce que qu’il s’agit d’un site douteux et que l’on ne souhaite pas se « discréditer », soit parce que l’on ne veut pas transmettre de la popularité à une autre page, alors il faut utiliser un lien en mode nofollow. Dans le cas d’un lien commercial, le nofollow est nécessaire. Le non-respect de cette règle entraine des pénalités. Comme dans le vrai monde, il y a ceux qui respectent la règle et ceux qui la transgressent. C’est une première contradiction liée au nofollow !

Pourquoi a-t-on inventé nofollow ?

Avec le développement d’Internet, les sites web ont été de plus en plus pollués par le spam. La mise en place de la balise nofollow a permis à nombre d’entre eux et à divers CMS de réguler le spam dont ils faisaient l’objet. La plupart des plateformes implémentent automatiquement les commentaires en mode nofollow. Celles pour lesquelles ce n’est pas le cas, permettent de choisir entre le mode follow et le mode nofollow. Depuis, la technique a pris le relai avec des développements comme le CAPTCHA, AKISMET, un module de gestion automatisée des spam, ou d’avantage de possibilité de modération. On peut donc se demander à quoi sert le nofollow dans ce cas? A rien semble-t-il, ou pas toujours à quelque chose, en tout cas.

Peut-on modéliser sa popularité avec nofollow ?

Peut-on réussir à maîtriser et à répartir la popularité dans ou vers un site web, en bref, faire du pageranksculpting ? Depuis quelques temps, on ne peut plus utiliser cette méthode pour tenter d’améliorer son pagerank. On pouvait couper, auparavant, la transmission de popularité d’un lien pour transmettre 100% du pagerank aux autres liens d’une même page, mais ce n’est plus possible. De plus on n’est pas certain que les pages qui ne seraient liées que par un lien nofollow s’indexent normalement. L’utilisation du nofollow ne se justifie donc plus surtout quand il s’agit des pages de son propre site.

transmission-du-pagerank

Les contradictions liées au suivi et l’indexation des liens nofollow


Les moteurs suivent-ils le nofollow ?

Certains tests confirment qu’un lien nofollow est bien suivi par Google, d’autres non : encore une contradiction ! En réalité, si le lien nofollow est bien suivi par Google, alors il est étrange que certains logs serveurs ne permettent pas d’établir cette même conclusion.

Une autre hypothèse est que Google suive le nofollow à partir d’un certain poids du nom de domaine, de la page ou d’autres critères.

Les moteurs suivent-ils le nofollow sans indexer la page correspondante ?

Différentes analyses sur le web, affirment que ce n’est pas parce que Google suit un lien nofollow qu’il indexe la page dans ses SERP. Cela me parait être une analyse insolite car je ne vois pas l’utilité du crawl dans cas.

Les moteurs indexent-ils la page correspondante à un lien en nofollow ?

Que ce soit dans Google, Yahoo ou Bing, une nouvelle page ne peut pas, en principe, être indexée à l’aide d’un lien en mode nofollow. Mais ici encore, il y a contradiction. Certains tests indiquent que l’indexation est possible !

Certaines théories expliquent que le moteur de recherche explore un lien, même en nofollow pour aller visiter la page de destination. Si il y a pertinence du mot clé et de l’anchor text , si la page « fille » possède suffisamment de liens pointant depuis différents sites « mère», si ces liens proviennent de plusieurs sites bénéficiant de bons Authority Rank sur la thématique, alors la page de fille sera indexée. C’est encore une contradiction sur le mode d’indexation des liens nofollow !

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Quels sites utilisent le nofollow ?

La plupart des grands sites sont en mode nofollow, comme par exemple Facebook, Wikipedia et bien d’autres, comme Twitter. Un test intéressant serait par exemple de faire un lien depuis twitter, vers une page non liée et non indexée, ou de faire plusieurs liens nofollow depuis différentes plateformes vers le même type de page, avant de comparer les résultats. Encore faudra-t-il tenir compte des facteurs évoqués plus haut afin que le test soit recevable (pertinence du mot clé, nombre de liens pointant depuis les sites « mère», athority rank Rank sur la thématique).

En conclusion

L’attribut nofollow est sujet à plusieurs contradictions. On sait que les liens ont une influence sur le positionnement des mots clés dans les moteurs de recherche. Or l’utilisation du nofollow est tellement répandue qu’il est très difficile d’obtenir des liens pertinents depuis des sites extérieurs, ce qui fait dire à certains que cet attribut « tue » le web. Le problème semble insolvable, car on ne peut pas non plus supprimer le nofollow sous peine de remettre en partie en question le principe même du classement dans les moteurs.

Le nofollow fait couler beaucoup d’encre. Il alimente tous les fantasmes. Mais combien sont les webmasters qui l’utilisent réellement, en version NO et DO, au jour le jour ? N’hésitez pas à faire des commentaires pour témoigner.

Vous pensez que VOLUMIUM apporte une réponse de qualité sur le mot clé «nofollow » ? Alors merci de faire un lien sur ce mot clé vers cet article !



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Cet article a été écrit par Bertrand Masselot

6 commentaires

  • Maxime says:

    Généralement, les bloggeurs utilisent le no-follow pour les commentaires de leur blog afin d’éviter le spam.
    Personnellement, au jour le jour, soit je fais un lien classique (sans la balise dofollow qui est implicite) soit un lien avec un nofollow pour tenter d’éviter de diffuser de la popularité (lien vers profils des réseaux sociaux par exemple)

  • Effectivement le nofollow fait toujours et encore parler de lui. Je pense qu’en termes de backlinks il est toujours intéressant d’obtenir des liens en nofollow, notamment provenant des sites ayant une forte autorité comme tu l’évoques dans l’article. Cela peut rajouter un peu de « naturel » à votre stratégie de netlinking.

  • Enfin un article intelligent. Pour le site Communique-de-presse.info j’utilise le nofollow pour les liens sortants. Car en général ce sont des articles commerciaux. J’envisage de retirer le nofollow, mais je souhaite réfléchir à une évolution du site.

    A lire: http://www.ya-graphic.com/2010/12/satisfaction-utilisateur-communique-presse-info/

  • br1o says:

    Je me suis arrêté là :

    « Implémenter un lien avec la valeur “nofollow” permet de spécifier aux moteurs de recherche que ce lien ne doit pas être suivi […] »

    La page liée ne reçoit pas sa part de PageRank, mais les liens avec l’attribut nofollow sont bel et bien suivis par Google.

  • franck says:

    Nous gérons plus de 20 sites dans différents secteurs et nous savons aujourd’hui que les liens en nofollow sont importants car nous les avons déjà relevés dans le GWT

    Au delà de cette problématique ce que je conseille à mes clients et à mes lecteurs c’est de se concentrer sur l’accessibilité http://www.francknlemba.com/2010/08/rendre-le-site-accessible-a-google

  • volumium says:

    @Maxime,
    @Michael de Mon-Marketing.fr,
    @Communique-de-presse.info,
    @Franck

    Merci pour vos retours d’expérience

    @BR10 : bin faut lire l’article jusqu’au bout !